Les spécialistes ne cessent de lancer des cris d’alerte sur le changement climatique et le Protocole de Kyoto qui est  entré en vigueur en février 2005 est une première réponse encore bien insuffisante. Les pays industrialisés défendent leur modèle de croissance et  les pays du Sud font valoir leur droit au développement. Quelle stratégie faut-il adopter alors pour réduire les gaz à effet de serre ? Les experts du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat) sont formels : une quantité croissante d'indices témoignent d'un réchauffement de la planète et d'autres modifications du système climatique.

Sommes nous victimes d’une dramatisation sensationnaliste des médias ou bien ces changements ont-ils un caractère durable ? Vont-ils encore s’aggraver ? Les cyclones qui ont dévasté le sud des Etats-Unis et les pays d’Amérique centrale font partie d’un phénomène assez classique dans cette région, mais leur intensité est vraisemblablement accrue par le changement climatique. Des canicules, comme celle de 2003, vont devenir de plus en plus fréquentes. Le risque d’inondations sera probablement accru.

Pour contenir le réchauffement climatique, il faut mettre en place un modèle de développement durable pour toute la planète Les énergies renouvelables sont–elles notre seule solution ? Il va de soi que cela entraînera des bouleversements dans notre manière de fonctionner et de vivre. Quels changements de notre mode de vie sommes nous prêts à accepter ?

            Nous écouterons donc avec attention un ancien élève du collège de Cosne, M. Michel Petit, expert depuis 13 ans auprès du GIEC, ancien membre de son bureau pendant 10 ans qui occupe actuellement le poste de président de la société météorologique de France. De plus il est rédacteur en chef de la revue Geoscience (Comptes rendus de l’Académie des Sciences), vice-président du comité environnement de l’Académie des sciences et auteur de : Qu’est-ce que l’effet de serre ? Ses conséquences sur l’avenir du climat ; Editions Vuibert Collection PLANETE VIVANTE (Avril 2003).

               Michel Petit a par ailleurs exercé un nombre impressionnant de responsabilités : de 1960 à 1973, il a été Chercheur en physique expérimentale des plasmas spatiaux au Centre National d'Etudes des Télécommunications (CNET), de 1973 à 1975 Chef du Département Recherches Spatiales Radioélectriques du CENT, de 1975 à 1978 Directeur adjoint du Centre de Recherche en Physique de l'Environnement Terrestre et Planétaire (Laboratoire propre du CNRS et groupement du CNET), de 1979 à 1985 Directeur de l'Institut National d'Astronomie et de Géophysique et Directeur Scientifique du Département "Terre-Océan-Atmosphère-Espace" du Centre National de la Recherche Scientifique, de 1985 à 1987 Conseiller pour la Science et la Technologie à la Représentation Permanente de la France auprès des Communautés Européennes, de 1987 à 1988 Délégué aux Affaires Internationales au Ministère chargé de la Recherche, de 1988 à 1992 Délégué Général à l'Espace au ministère chargé de l’espace, de juin 1992 à janvier 94 Directeur de la Recherche et des Affaires Economiques et Internationales au Ministère de l'Environnement, de janvier 94 à juillet 94 Ingénieur Général à l'Inspection Générale des Postes et Télécommunications, de août 94 à décembre 2000 Directeur Général Adjoint pour la Recherche à l'Ecole Polytechnique.